vendredi 6 septembre 2013





                                       NOTIONS D’ESTHETIQUE CHEZ LES OSA’NANGA :






                 L’esthétique est une science qui a pour objet de déterminer et de rechercher le beau dans l’Art ou dans la nature .Etant donné le fait que la notion du beau est assez complexe et sa compréhension varie d’une région à une autre j’essaierai de vous donner sa perception dans ma langue.
                   Je suis originaire de la région du centre plus précisément du département du Mbam et Kim, village Ngette.Village habité par un peuple que l’on désigne par le nom de « Osa’a nanga » .Ceux ci sont divisés en plusieurs petits peuples mais la langue qu’ils utilisent est la même à part quelques mots de différence.


                           Comment exprime t’ on le beau, le bien , le laid dans ma culture donc dans ma langue ?


                     Le beau :

Se dit en « Osa’a nanga » Wusi. Au pluriel Masi, les beaux mais ces beaux en français signifie les biens.


                      Le bien :

Se dit Wopan.

            Le bien et le bon étant deux notion qui expriment presque la même chose puisque ce qui est bon n’est pas forcement bien et la réciproque est aussi vérifiée.Nous ne parlerons donc pas du bien sans parler du bon.
                     Le bon en notre langue est un peu difficile à exprimer parce que se situe entre le beau et le bien .Les osa’a nanga ont donc adopté le mot ewondo qui est Nyebe pour un osa’a nanga pas bien connu et cette expression a été osanagisée par nyewe.Le bon en osa’a nanga a été assimilé au sucré, au pur et se dit Osema.


                       
               
                  
                  

    Le laid :
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     En réalité le Sanaga ne connaît pas le Laid.Mais la laideur se dit Wobé et quelqu’un de laid se fait appelé Abé wamo.



                   Quels sont les éléments qui symbolisent le beau chez les osa'ananga ?


                     En effet, pour les Osa’a nanga  la beauté désigne l’éclatant, qu’on ne peut contempler le jour.Pourquoi ? Parce que l’expression qu’on emploie pour dire beau qui est Wusi est la même pour dire le jour il n’y a qu’une différence dans la prononciation.Quand quelqu’un est qualifié de Wusi c’est pour dire qu’il est bon et beau à la fois, l’idéal.

                      Donc la majorité des éléments qui expriment le beau, qui le distinguent sont liés à la vue .Ces éléments sont :
                   -_La lumière :

             Pour eux ce qui brille, qui éclate est beaux.Lorsque quelque chose est ténébreux alors il devient difficile de le qualifier de beau.Cette réalité est appliquée d’ailleurs à la vue d’un tableau par exemple.
                 --Le rouge :

Qui se dit Boototo.Dans notre symbolique  la couleur de la maturité est le rouge .Pour dire d’une orange qu’elle est mure on dira qu’elle est rouge et si elle est donc mure c’est qu’elle est belle .Conclusion la maturité est beauté.Se dit aussi  par l’expression Tsonan qui est la couleur de la beauté.Elle s’exprime par la  finition, quelque chose d’achevé, au terme de sa réalisation.
 A contrario, il y a des fruits par exemple qui ne rougissent pas à leur maturité mais, plutôt  noircissent ; le safoutier par exemple, ses fruits rougissent avant de noircir preuve de leur maturité.

  - Le noir

Elle va dans le même sens que la couleur rouge.Se dit Oguilé .Prouve que le sanaga s’aime dans son teint.Il y a donc une nuance de beauté entre le rouge et le noir.
                                                                                                                                    
                    Le blanc par contre est synonyme de laid.Le répulsif  renvoie au blanc.La  tristesse, la mort .Le blanc est synonyme du tout autre.C’est pourquoi dans certaines cérémonies pour conjurer la mort on se badigeonnait le corps de blanc comme à la naissance des jumeaux ; car la naissance de ceux-ci était synonyme délicatesse.

               
                Sur une personne, le beau est symbolisé par les éléments suivants :

                             -La forme :
 Pas trop fine, de taille moyenne, pas grosse et de bonne musculature.

                            
                              -Le faciès :
Personne souriante et ce sourire ne se traduirait que par une belle dentition car en Afrique ça compte beaucoup (dents pas trop serrés et éclatantes appelé tsangui).
                             -De comportement :

Personne rassurante, calme, accueillante et attrayante.


                         Le vestimentaire est secondaire quand on parle de beau.-


                                                MGBA Aude Christel

dimanche 1 septembre 2013

Les ateliers A.E.H,  artiste en herbe
                                         Yaoundé à Bafoussam : l’artiste à la recherche de son public
  L’art prend son envol au Cameroun. Il devient aujourd’hui un moyen de rapprochement entre le créateur et sa société. Il y a de cela encore deux ans qu’au Cameroun, l’artiste était incompris de la société qui l’avait forgé, car l’art n’était pas encore encré dans nos cultures bien qu’il existait depuis lors. « Un fou, un enfant perdu », « un égaré, il a raté sa vie », voilà quelques phrases que la société utilisait pour caractériser celui-ci.
L’on a souvent remarqué que, malgré la présence de la seule école d’art en Afrique centrale au Cameroun, beaucoup de parents avec retenue ont essayé d’enfouir quelque part mais alors très loin le talent de dessinateur qu’ils découvraient en leurs enfants et pendant longtemps, l’IFA a accueilli en son sein des adultes, des majeurs ayant des boulots, ayant fait des études dans une autre filière et n’étant pas épanoui dans ces domaines choisis. Il aurait fallu que le premier mémoire de la filière Arts Plastiques soit soutenu à la faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Yaoundé 1 et que des années plus tard, plus précisément en 2008, qu’il fut créé deux instituts de Beaux-Arts donc un à Foumban et l’autre à  Dschang, pour que commence à s’intéresser quelques individus ; parce que quand même rentable du point de vue financier, parce que possible qu’il existe des titres tels que Docteur ou Professeur en Art d’Afrique ou Arts Plastiques. Les ressortissants de ces écoles, volontaires de prouver à la société camerounaise que l’art a une très grande place dans notre vie de chaque jour réfléchissent chacun pour trouver des astuces afin de vulgariser l’art dans tout le Cameroun, de se faire accepter, se faire comprendre et de se faire un nom.

Expositions, festivals, ateliers de vacances, résidences artistiques, en voilà quelques procédés ingénieux qui permettent aux artistes camerounais d’entrer en communication avec leur public. Cette année, quelques étudiants en Arts Plastiques et Histoire de l’Art de la FALSH et, l’Institut de Beaux-Arts de Foumban ont décidé sous la houlette de l’artiste Tally Mbok, étudiant plasticien lui-même en année de Master à l’UYI, de se déplacer dans le grand Ouest plus précisément dans la ville de Bafoussam pour Les ateliers A.E.H,  artiste en herbe.
                                                    1) les apprenants en ateliers en live

Il s’agit d’ateliers pour tous les passionnés d’art, en dessin d’art et peinture murale qui se dérouleront pendant trois semaines donc du 06 au 24 juillet 2013 à la Maison des jeunes de Bafoussam, Don Francesco Pedretti. Il est question pour les formateurs tous artistes et étudiant en Art, de développer les talents cachés des apprenants et de leur donner l’amour de la culture en général, du dessin et de la peinture en particulier. Nombreux furent les parents intéressés par le projet mais peu qui aient accepté de conduire leurs bambins aux ateliers parce que trop difficile de donner la somme symbolique réclamée, le matériel étant fourni par les ateliers. Même les multiples pluies n’ont empêché en rien le déroulement effectif des ateliers AEH avec la présence d’une vingtaine d’apprenants, passionnés, tous des jeunes de 7 à 25 ans.

                                                 2) les apprenants en atelier de collage


Pour une première édition, nous pouvons saluer l’initiative de ces jeunes artistes car nous avons remarqué sur le terrain qu’en ce qui concernait le matériel, les ateliers AEH étaient fournis et cela s’est fait remarquer par la qualité du travail qu’ont produit ces jeunes artistes en herbe.







3) prise de proportion d'une artiste en herbe en dessin d'après nature











4) un collage d'un groupe d'artistes en herbe


La clôture de ces activités vendredi le 23 Août 2013 nous a encore démontré combien la volonté de réussir dans la vulgarisation de la pratique artistique était un objectif qui tenait à cœur notre groupe car Madame le Délégué régional de l’emploi et de la formation professionnelle à l’Ouest était présente ainsi que certains parents d’apprenants. La couverture était d’ailleurs faite par une chaîne de télévision nationale CANAL 2 INTERNATIONAL.





A l’année prochaine à nos chers artistes en herbe.

                                                                         









Aude Christel MGBA

Les ateliers A.E.H,  artiste en herbe
                                         Yaoundé à Bafoussam : l’artiste à la recherche de son public
  L’art prend son envol au Cameroun. Il devient aujourd’hui un moyen de rapprochement entre le créateur et sa société. Il y a de cela encore deux ans qu’au Cameroun, l’artiste était incompris de la société qui l’avait forgé, car l’art n’était pas encore encré dans nos cultures bien qu’il existait depuis lors. « Un fou, un enfant perdu », « un égaré, il a raté sa vie », voilà quelques phrases que la société utilisait pour caractériser celui-ci.
L’on a souvent remarqué que, malgré la présence de la seule école d’art en Afrique centrale au Cameroun, beaucoup de parents avec retenue ont essayé d’enfouir quelque part mais alors très loin le talent de dessinateur qu’ils découvraient en leurs enfants et pendant longtemps, l’IFA a accueilli en son sein des adultes, des majeurs ayant des boulots, ayant fait des études dans une autre filière et n’étant pas épanoui dans ces domaines choisis. Il aurait fallu que le premier mémoire de la filière Arts Plastiques soit soutenu à la faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Yaoundé 1 et que des années plus tard, plus précisément en 2008, qu’il fut créé deux instituts de Beaux-Arts donc un à Foumban et l’autre à  Dschang, pour que commence à s’intéresser quelques individus ; parce que quand même rentable du point de vue financier, parce que possible qu’il existe des titres tels que Docteur ou Professeur en Art d’Afrique ou Arts Plastiques. Les ressortissants de ces écoles, volontaires de prouver à la société camerounaise que l’art a une très grande place dans notre vie de chaque jour réfléchissent chacun pour trouver des astuces afin de vulgariser l’art dans tout le Cameroun, de se faire accepter, se faire comprendre et de se faire un nom.

Expositions, festivals, ateliers de vacances, résidences artistiques, en voilà quelques procédés ingénieux qui permettent aux artistes camerounais d’entrer en communication avec leur public. Cette année, quelques étudiants en Arts Plastiques et Histoire de l’Art de la FALSH et, l’Institut de Beaux-Arts de Foumban ont décidé sous la houlette de l’artiste Tally Mbok, étudiant plasticien lui-même en année de Master à l’UYI, de se déplacer dans le grand Ouest plus précisément dans la ville de Bafoussam pour Les ateliers A.E.H,  artiste en herbe.
Il s’agit d’ateliers pour tous les passionnés d’art, en dessin d’art et peinture murale qui se dérouleront pendant trois semaines donc du 06 au 24 juillet 2013 à la Maison des jeunes de Bafoussam, Don Francesco Pedretti. Il est question pour les formateurs tous artistes et étudiant en Art, de développer les talents cachés des apprenants et de leur donner l’amour de la culture en général, du dessin et de la peinture en particulier. Nombreux furent les parents intéressés par le projet mais peu qui aient accepté de conduire leurs bambins aux ateliers parce que trop difficile de donner la somme symbolique réclamée, le matériel étant fourni par les ateliers. Même les multiples pluies n’ont empêché en rien le déroulement effectif des ateliers AEH avec la présence d’une vingtaine d’apprenants, passionnés, tous des jeunes de 7 à 25 ans.

Pour une première édition, nous pouvons saluer l’initiative de ces jeunes artistes car nous avons remarqué sur le terrain qu’en ce qui concernait le matériel, les ateliers AEH étaient fournis et cela s’est fait remarquer par la qualité du travail qu’ont produit ces jeunes artistes en herbe.

La clôture de ces activités vendredi le 23 Aout 2013 nous a encore démontré combien la volonté de réussir dans la vulgarisation de la pratique artistique était un objectif qui tenait à cœur notre groupe car Madame le Délégué régional de l’emploi et de la formation professionnelle à l’Ouest était présente ainsi que certains parents d’apprenants. La couverture était d’ailleurs faite par une chaine de télévision nationale CANAL 2 INTERNATIONAL.

A l’année prochaine à nos chers artistes en herbe.


 Aude Christel MGBA